La méthode riposte

PRÉSENTATION

 

La méthode Riposte vise à améliorer la confiance des femmes*, des adolescentes (cis et trans) et des personnes LBTQIA+ dès 16 ans, en leur capacité à se défendre et à diminuer la vulnérabilité en partageant des outils et des ressources adaptées.

 

Elle repose sur les idées d’empowerment (prendre ou reprendre le pouvoir sur ses choix), de solidarité entre femmes et personnes minorisées et de lutte contre les discriminations qu’elles soient sexistes, racistes, liées aux situations de handicap, à l’orientation sexuelle ou affective, l’identité de genre, à l’âge, la religion, la langue, le niveau scolaire, la classe sociale, la forme corporelle etc.

 

Cette forme d’autodéfense est adaptée à tous et toute·x·s, quel que soit l’âge et la condition physique, l’identité de genre et l’orientation sexuelle. 

 

Les gestes transmis sont adaptables à toutes les situations délicates et dangereuses que vivent ceux et celles-ci spécifiquement. Ils sont inspirés de différentes méthodes d’art martiaux, mais ne nécessitent pas d’entraînement particulier.

 

 

HISTORIQUE

 

Le méthode Riposte est une méthode adaptée du cours ACTION, méthode d’autodéfense née en 1984 et issue du  progamme ACTION du Centre de Prévention des Agressions de Montréal. 

Elle s’est développée en France à partir de 2008 à la suite de la formation d'une animatrice française à la méthode Action à Montréal. 

L’autodéfense féministe s’inscrit dans le sillage des luttes collectives pour l’autonomie et la liberté des femmes, et la dénonciation des violences faites aux femmes par les mouvements féministes dans les années 1970. Comme l’explique Anne-Charlotte Millepied : 

 

« Les premières méthodes féministes d’autodéfense voient le jour dans les années 1970 au sein des mouvements féministes. On compte trois méthodes principales – le Seito Boei, créé en Autriche, le Fem Do Chi et le Wendo, créées au Canada – qui s’ancrent sur la volonté d’adapter les techniques des arts martiaux et de la self-défense traditionnelle au vécu spécifique des femmes, et de proposer un ensemble de techniques physiques, mais aussi verbales, mentales et émotionnelles qui soient faciles, efficaces et adaptées à toutes les femmes quelle que soit leur condition physique. »

 

L’autodéfense féministe repose également sur l’idée que la mixité-choisie (sans homme cisgenre) apporte un cadre favorable à la reprise de pouvoir (l “empowerment”). Elle permet d’échanger des savoirs et d’exprimer des expériences spécifiques vécues par les femme·x·s pour diminuer la peur et partager des stratégies pour se défendre.

 

« C’est dans les groupes de parole que les femmes, en partageant leurs expériences personnelles, ont pu dépasser leurs vécus individuels et prendre conscience des structures sociales qui les façonnent. »

 

Aujourd’hui, la méthode Riposte est pratiquée dans diverses villes en France et d’autres méthode Fem Do Chi, Seito Boe sont aussi pratiquées en Suisse et en France.

 

"Le pouvoir des mots et des corps. L’autodéfense féministe, lieu de production de scripts sexuels alternatifs", de Anne-Charlotte Millepied ( revue ITINeRAIRES)

 

 

* Désigne toute personne assignée femme à la naissance (cis) ou se reconnaissant dans cette identité de genre (trans). Le stage est pensé pour celle-ci en tant que catégorie sociale ciblée par des agressions spécifiques.
Certaines personnes assigné·es "femme" à la naissance se définissent en tant que "personne non-binaire" ou encore "genderfluid" 
N’hésitez pas à nous contacter si vous avez un doute que le stage soit adapté à votre situation.